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Le maire et candidat à la mairie de Bordeaux Nicolas Florian a organisé hier en catimini l’apposition d’une plaque explicative dans une rue bordelaise portant le nom d’un négrier, David Gradis. Nous dénonçons cette hypocrisie, alors même que depuis des années la mairie est restée sourde aux appels des associations.

Alors qu’en France et dans le monde, des mouvements inédits émergent pour dénoncer les violences policières, longtemps invisibilisées par les gouvernements et responsables politiques, le maire de Bordeaux agit enfin, et à moitié, pour se saisir du problème systémique de racisme inhérent à la police et ancré dans l’histoire de Bordeaux. Nous étions d’ailleurs hier au rassemblement des jeunes qui a réuni plus de 3500 personnes.

L’association Mémoires et Partages demande depuis de nombreuses années de débaptiser ces rues : « Il urge de débaptiser, ou tout au moins d’expliquer et de contextualiser, la centaine de rues, places, quartiers et monuments qui en France violent les principes républicains et nourrissent la bête immonde du racisme. » (8 juin 2020, Karfa Sira Diallo)

Nous soutenons pleinement ces propositions et dénonçons le fait que seuls 6 noms ont été retenus et pas les 20 noms d’esclavagistes, armateurs, propriétaires de plantations qui ont donné leur nom à des rues de Bordeaux. La situation réclame des actes forts.

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