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Nous, la liste de Bordeaux en luttes, constatons avec consternation mais sans surprise les agissements MM. Longuépée et Thiodet et demandons leur départ du club des Girondins ainsi qu’une reprise en main par la mairie de Bordeaux.

Les nombreuses révélations des Ultramarines ces dernières semaines confirment notre analyse des dérives du capitalisme appliquées aux Girondins de Bordeaux

Les aveux de fraude au chômage partiel de M. Thiodet sont proprement scandaleux. Ils jettent une lumière crue sur sa conception du droit, de l’état et sur son souci du bien-être des travailleurs. Ils sont révélateurs du sentiment d’impunité face à la loi dont jouit ce dirigeant, alors que ses propos sont tenus devant témoins. Révélateurs d’une pensée capitaliste prédatrice selon laquelle l’état n’est qu’une assurance pour les entreprises s’exonérant ainsi de toute responsabilité en ces temps de crise. Révélateurs du manque d’empathie envers les salariés du club face aux difficultés auxquelles ils sont soumis dans cette période difficile.

Nous constatons également que la liberté d’expression ne fait pas partie des valeurs défendues par MM. Thiodet et Longuepée. Ainsi, M. Thiodet assume rechercher les adresses IP de comptes sur les réseaux sociaux, au mépris de la loi, dans ce qui s’apparente à une chasse aux sorcières que ne renierait pas le sénateur MacCarthy.

M. Longuépée, quant à lui « convoque » les journa­listes dans un lapsus terriblement révélateur de sa conception de la liberté de la presse ou lance un comité des membres qui n’a pour but que de choisir ses interlocuteurs, faisant une nouvelle fois montre d’un caporalisme affligeant.

Enfin, et ce n’est pas le moins grave, le traitement des supporters et des clubs de la région démontre une conception purement mercantile du sport. Ainsi, ces derniers deviennent des clients auxquels le club doit apporter une prestation de service, les dirigeants font ainsi fi de tout attachement émotionnel au club et à son identité. La marchandisation dont fait l’objet le club pour ré­pondre aux exigences d’un fonds prédateur ne saurait se substituer à l’engagement des milliers de supporters, bénévoles ou enfants, pour lesquels ce club et ses joueurs sont bien plus qu’une ma­chine à cash.

Nous soutenons, comme nous l’avons toujours fait les Ultramarines, face aux tentatives de diabolisation et aux mensonges de la direction. Par ce courage face aux puissants et leurs actions de solidarité durant le confinement, ils ont une nouvelle fois montré qu’ils défendaient des valeurs qui nous sont chères.

Les patrons voyous ne peuvent rester impunis et nous espérons que des enquêtes auront lieu afin de condamner ces agissements qui mettent en danger le club et l’emploi des salariés.

Il est plus que temps que la mairie mette son nez dans les affaires du club et réalise un audit indépendant des finances du club. Nous sommes ainsi effarés des propos du maire qui souhaite que la direction « remette de l’ordre ». Rhétorique habituelle des conservateurs pour qui l’ordre est la ver­tu cardinale, mais aucune condamnation quant aux aveux de fraudes. À croire qu’à la mairie de Bordeaux, l’ordre et la loi ne s’appliquent pas aux puissants.

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