Sélectionner une page

L’équipe de Bordeaux en luttes, dont ses trois élu.e.s au Conseil municipal, est scandalisée d’apprendre que le CRA (Centre de rétention administrative) de la ville abrite un militant pacifiste kurde, Mehmet Yalcin, que la France envisage de remettre aux autorités turques d’ici la fin du mois d’août.


Mehmet est poursuivi en Turquie pour « propagande en faveur d’une organisation terroriste » ce qui signifie – au pays d’Erdogan – qu’il sera immédiatement emprisonné comme le dénonce Amnesty International dans son rapport 2019. Cette année-là :
→ 10 universitaires ont été arrêtés sur le même motif pour avoir signé une pétition en faveur de la paix et contre le couvre-feu ,
→ de nombreux militants ont été arrêtés, toujours pour ce motif ainsi que plusieurs dizaines de journalistes qui sont poursuivis ou incarcérés de façon préventive.


Cette accusation aux contours très flous permet au régime d’Erdogan de faire taire toute forme d’opposition.
Mehmet pour sa part, milite dans des organisations kurdes qui prônent une solution démocratique au conflit qui les oppose au pouvoir. Il est évident que les poursuites à son encontre sont une profonde atteinte à la liberté d’opinion et d’expression politique.


Nous n’admettons pas que la France se compromette dans une telle opération répressive. Les accords de 2011 entre la France et la Turquie ne peuvent pas servir à museler l’expression démocratique, ou alors ils doivent être immédiatement abolis

.
La Préfète Buccio a montré un empressement inadmissible en prévenant immédiatement les autorités turques lors de l’arrestation de Mehmet le 28 juillet. Nous exigeons la libération sans condition de Mehmet Yalcin.

Share This